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Energies Renouvelables (EnR) : un marché de l’emploi dynamique

Le marché de l’emploi des Energies Renouvelables (EnR) est en tension par rapport à la croissance de ce secteur. Tout le monde en parle, tout le monde le vit. Mais à quel point ? Comment la situation évolue et quels sont les métiers concernés ?

Un contexte favorable à la dynamique de recrutement pour le secteur des énergies renouvelables (EnR)

Pour rappel, la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE) du 21 avril 2020 définie par le Ministère de la Transition Écologique et Solidaire, fixe les priorités d’actions des pouvoirs publics dans le domaine de l’énergie afin d’atteindre les objectifs définis par la Loi de Transition Énergétique pour la Croissance Verte (LTECV) de 2015.

La PPE prévoit notamment :

  • La réduction de 14 % en 2023 et de 30 % en 2028 des émissions de gaz à effet de serre (GES) issues de la production d’énergie par rapport à 2016.
  • L’augmentation de 25 % en 2023 et de 40 à 60 % en 2028 de la consommation de chaleur renouvelable de 2017.
  • La hausse de 50 % des capacités d’EnR électriques installées en 2023 par rapport à 2017 soit 69,9 GW et leur doublement à l’horizon 2028 (entre 94,7 GW et 105,4 GW en fonction des scénarii).
  • Atteindre 32 % de la consommation finale brute d’énergie française grâce aux EnR en 2030 (contre 17,3 % en 2019)

Dans ce contexte on peut donc prévoir qu’entre 2020 et 2023, + 30 % d’emplois devraient se créer, soit plus 30 000 nouveaux postes d’ici 2 ans… (Source : Rapport Marchés Emplois 2019, ADEME)

C’est sans compter les perspectives supplémentaires que peut créer le plan de relance « France Relance » qui met 30 milliards sur la table pour la transition écologique suite à la crise du Covid 19, dont 9 milliards seront destinés à la décarbonisation de l’industrie et de l’énergie.

De ce fait, les besoins de recrutement vont continuer de croître avec le dynamisme des EnR et la forte croissance de ce secteur va de pair avec un vivier de candidats à l’affût mais où l’on commence à observer une pénurie de talents.

Les métiers des EnR les plus recherchés

Voici une liste non exhaustive des métiers actuellement fortement demandés et identifiés par Birdeo au travers de son activité :

  • Chef de projets développement EnR, à même de porter le développement de nouveaux sites de production d’énergie renouvelable.
  • Chargé(e) d’affaires foncier EnR, rôle clé dans le développement de projets car cette personne identifie et sécurise les zones où pourraient s’implanter de nouvelles unités en obtenant notamment l’accord des propriétaires.
  • Chargé(e) de mission concertation / Chargé de développement territorial, rôle indispensable dans la mise en place du projet, en créant du lien entre les différents acteurs locaux (collectivités, riverains, associations…) pour favoriser l’adhésion aux projets.
  • Chargé(e) d’études environnement, en charge de la bonne intégration des projets dans l’environnement local car ces personnes pilotent les études d’impact, sur la faune, la flore, le paysage et émettent des recommandations pour préserver l’écosystème.

Mais nous pouvons également évoquer d’autres métiers recherchés et amenés à encore plus à se développer dans les prochaines années avec la croissance du secteur :
Ingénieur études Photovoltaïque (PV), Chef de projet stockage, Chargé d’exploitation/maintenance, Gestionnaire d’actifs, Ingénieur éolien offshore, Technicien & Responsable maintenance éolien, Chargé d’exploitation PV & éolien, responsable construction PV & éolien etc.

 

Le point de vue de Clément Duchêne, Consultant Spécialiste des Energies Renouvelables

Les recruteurs du secteur (DG, Directeur Opérationnel, RH, DRH) commencent à revoir leurs exigences pour mieux s’intéresser à de nouvelles candidatures. Il n’est, selon moi, plus possible de continuer à chercher uniquement un candidat qui a déjà exercé depuis 3 ans le même poste dans le même secteur chez un concurrent. Il est nécessaire de s’intéresser aux compétences transférables d’un secteur à l’autre pour trouver des passerelles techniques chez des candidats expérimentés dans d’autres secteurs comme le secteur « oil & gas », le BTP, l’immobilier, l’industrie, les transports, la grande distribution.

C’est ainsi qu’on voit s’opérer de plus en plus de reconversions professionnelles dans les énergies renouvelables.

Ensuite il faut être prêt à accompagner le nouveau collaborateur lors de son intégration pour lui permettre d’acquérir les connaissances spécifiques au secteur des EnR. Il reste tout de même plus simple d’accompagner un nouveau collaborateur à intégrer les spécificités de l’éolien dans son métier que de le former à la gestion de projets complexes ou lui apprendre à être autonome si ce n’est pas naturel pour elle ou lui. Par conséquent, il apparaît donc de plus en plus incontournable de s’orienter d’un recrutement basé sur le diplôme et l’expérience, vers un recrutement basé sur les compétences et le potentiel.

La transition énergétique doit franchir un nouveau cap. Nous sommes convaincus que cela est nécessaire pour le développement durable de nos sociétés et je suis à votre écoute pour vous accompagner sur les éventuels besoins et faire face à ces forts enjeux de recrutement sur le marché des EnR.

 

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