Philippe Cornet

Se forger ses propres convictions en matière de RSE

Philippe Cornet a fait plusieurs métiers avant de se diriger vers le développement durable et plus spécifiquement l’intégration des critères extra-financiers. Un parcours atypique ? Plutôt le parcours riche d’un homme volontaire.

Philippe CornetQuel est votre parcours ?

Philippe Cornet : J’ai débuté ma vie professionnelle sans diplôme dans les médias, au développement de radios FM. Puis j’ai évolué dans l’industrie automobile (comme E-Business Manager chez Renault notamment) et ensuite dans la finance comme analyste extra-financier. Depuis six ans je travaille dans le conseil et la formation en tant que consultant indépendant. En parallèle j’ai passé trois Masters : en sciences humaines, sciences de gestion et sciences de l’environnement.

En quoi consiste votre métier actuel de Consultant management performance extra financière ?

En ce moment j’accompagne la mise en œuvre de la démarche risque et de l’analyse des risques extra-financiers dans un groupe agro-alimentaire. J’aide aussi à définir la nouvelle stratégie d’un groupe de distribution spécialisée. J’analyse aussi les risques extra-financiers pour une entreprise du secteur de l’énergie. J’accompagne trois entreprises dans la mise en œuvre de la DPEF (Déclaration de Performance Extra-Financière). Enfin, j’anime une formation à l’approche des risques dans les systèmes de management de la qualité : c’est passionnant !

Quelles évolutions constatez-vous dans les métiers du développement durable ?

Les métiers se spécialisent et l’exigence augmente. Certes le marketing et la communication sont des leviers de changement et d’accompagnement des transformations. Pour autant, je regrette que nous ne soyons pas plus centrés collectivement sur les résultats. Tout montre qu’ils ne sont pas au rendez-vous, ce qui invite à l’humilité et au redoublement de l’effort. J’essaie de faire ma part.

Vous avez plusieurs cordes à votre arc. En quoi est-ce un avantage ?

J’ai un triple profil : sciences humaines, environnement et gestion. Cela me pousse à penser à ces trois dimensions pour chaque question. J’essaie d’apprendre à parler ces trois langues à mes partenaires… dans la mesure de ma propre maitrise !

Que conseilleriez-vous à une personne qui souhaite travailler dans la RSE et le développement durable ?

Je lui dirais de se forger ses propres convictions, d’ouvrir grand ses yeux et ses oreilles pour apprendre et apprendre encore, et de trouver son champ personnel de valeur ajoutée. Il faut aussi être aligné car travailler sur ces questions mérite une éthique personnelle forte. La connaissance est facile d’accès aujourd’hui : les soft skills (qualités humaines et relationnelles) sont à privilégier.

Qu’est-ce qui vous fait vous lever tous les matins ?

La qualité des échanges avec mes clients, leur satisfaction, le fait de voir avancer les choses, l’indépendance, la complexité des situations qui est un formidable aiguillon pour la créativité, la diversité des secteurs d’activités, des entreprises, des cultures qui amènent à se remettre en question à chaque fois et qui constitue un formidable « actif immatériel ».

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