Historique planet B

Rapide historique des emplois dans la RSE, le développement durable et les métiers de l’impact positif

Le niveau de conscience général sur les enjeux du développement durable est aujourd’hui très élevé mais cela n’a pas toujours été le cas. Il s’intègre petit à petit dans les entreprises et l’on peut même parler d’année de bascule pour 2019. Pour mieux comprendre cette évolution, un retour en arrière s’impose avec ce rapide historique de la RSE.

La notion de développement durable (DD) a émergé en 1987 grâce à l’ONU qui en donna la définition suivante : un mode de développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs.

Dans les années 90, la société civile prend le relais, grâce aux ONG, aux associations et à quelques pionniers créateurs de passerelles avec les entreprises.

Des pouvoir publics au cœur du sujet du développement durable

En France, les pouvoirs publics se sont heureusement emparés de la question. Parmi les dates clés, il y eut la loi NRE de mai 2001 qui a imposé aux sociétés cotées un reporting social et environnemental.

Puis le Grenelle de l’environnement initié par le gouvernement en 2007, suivi de I’introduction de la norme ISO 26000 en 2010 et de la loi sur la transition énergétique pour la croissance verte promulguée en 2015.

Un bémol est néanmoins à noter suite à la crise financière de 2008, le Président de la République de l’époque déclarait en novembre 2010 au salon de l’agriculture : « L’environnement ça commence à bien faire » …

En parallèle, de multiples initiatives ont fleuri autour des années 2000 : création de sociétés de conseil en stratégie développement durable / RSE, premiers rapports développement durable de grandes entreprises, formations spécialisées, etc.

La dynamique du développement durable et de la RSE (Responsabilité Sociale des Entreprises) est véritablement enclenchée.

Une deuxième vague de professionnels issus des métiers du conseil portera cette dynamique encore plus loin. Ce sont souvent des consultants spécialisés en bilan carbone ou en analyse de cycle de vie notamment.

Fin 2015, la COP21 mène aux Accords de Paris

2016, 2017, 2018 : une dynamique de fond s’enclenche, place aux créations de poste.

La finance s’empare du sujet et cela renforce l’intérêt et la crédibilité.  Une autre génération de directeurs RSE et développement durable s’installent à ces postes. Ils se sont souvent formés au développement durable et s’appuient sur un métier et/ou un secteur d’activité.

Des postes à double casquette commencent à se créer : les domaines d’expertises comme la RSE et communication ou la RSE et les achats par exemple deviennent complémentaires. 

2019, l’année historique de la bascule

La prise de conscience des effets néfastes du plastique, les feux en Australie, le manifeste étudiants pour un réveil écologique. Il ne se passe pas une journée sans que les grands médias parlent des sujets sociaux et environnementaux.

La loi Pacte s’impose, le statut de société à mission y est inclus. On parle de « raison d’être » et du mouvement B Corp…

Ce n’est plus une dynamique, c’est un raz de marée. On observe une croissance de créations de poste mais aussi des candidats plus exigeants en termes de mission et de salaire.

Les postes gagnent en visibilité et en stratégie. Certains secteurs embrassent cette tendance comme l’agro-alimentaire. D’autres prennent de nouvelles positions fortes comme celui de la mode.

2020, l’année du recul ?

Que va-t-il se passer ? « Je pense que les entreprises et les secteurs très engagés vont continuer. On en perdra certainement en route et même s’il y a eu quelques cafouillages avec le Medef sur les lois environnementales ou le lobby du plastique au début de la crise sanitaire, les grands patrons manifestent une volonté de s’engager pour un monde décarboné, digital, circulaire et inclusif » conclut Caroline Renoux.

 

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