Etude EY x Birdeo

Etude EY x Birdeo : les gages d’efficacité d’une bonne gouvernance RSE

Quelles sont les tendances organisationnelles de la RSE dans les grandes entreprises ? Pour répondre à cette question, les équipes développement durable d’EY et de Birdeo ont mené une enquête auprès d’une grande partie des entreprises du SBF120. L’objectif de cette étude est de mieux comprendre comment la gouvernance de la RSE est structurée et d’identifier les perspectives d’évolution des fonctions liées au développement durable en entreprise.

Pour comprendre la place et le rôle de la RSE, nous avons interrogé les Directions RSE sur leur organisation : la composition du département, le rattachement hiérarchique, sa place dans les organes de gouvernance, ses fonctions principales (stratégie RSE reporting, engagement, climat, etc.) ou encore son rayonnement au sein du groupe.

Découvrez un aperçu des premiers résultats de l’étude, et pour en savoir plus, contactez dès maintenant Isabelle Mouret de Lotz, Directrice Executive Search chez Birdeo.

La gouvernance RSE : pourquoi se transformer ?

En 2021, près de 80% des investisseurs évaluaient, de manière méthodique, les critères ESG avant toute décision d’investissement contre environ 30% en 2018[1]. Cette nouvelle tendance, aussi appelée activisme actionnarial, apparaît dans un contexte de développement de l’ISR (Investissement Socialement Responsable). En effet, que ce soit sous la pression des consommateurs, des investisseurs ou des nouvelles réglementations, les entreprises place la RSE au niveau stratégique, nouveau fer de lance de la création de valeur. Ce passage de l’ambition à l’action nécessite une transformation de la gouvernance RSE : une gouvernance RSE plus stratégique, pragmatique mais aussi plus proche du terrain.

Par ailleurs, la Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD) crée une nouvelle ère où les entreprises sont appelées à revoir en profondeur leurs pratiques de reporting. Cette nouvelle réglementation, adoptée avec l’objectif de renforcer la transparence et la comparabilité des informations liées à la durabilité, introduit le principe de double matérialité. Ce nouveau paradigme constitue un chantier crucial pour les équipes RSE : la CSRD exige qu’elles rapportent une évaluation globale de leur performance, en associant les deux dimensions, financière et d’impact, désormais interdépendantes.

En avant-première, quelques résultats

Les experts techniques de la RSE

Dans ce contexte réglementaire, les actions en faveur du climat, de la biodiversité ou encore de la finance durable prennent une place grandissante dans les stratégies des entreprises interrogées et requièrent des spécialistes techniques de la RSE :

  • 66% ont une personne ou équipe dédiée au climat (carbone) ;
  • 28% ont une personne ou équipe dédiée à la biodiversité ;
  • 21% ont une personne ou équipe dédiée à la finance durable (ESG).

COMEX, Conseil d’Administration : nouveaux territoires de la RSE ?

L’étude dévoile plusieurs types de gouvernances de la RSE. Certaines entreprises décident d’accorder une place de choix à la RSE au sein des instances de gouvernance, au Conseil d’Administration et au COMEX, tandis que d’autres optent pour une transformation progressive des grandes directions métiers grâce au développement d’un réseau d’ambassadeurs. Le modèle de gouvernance traditionnel fait désormais place à une gouvernance au service de la transformation durable de l’entreprise, qui construit une nouvelle évaluation de la performance globale basée sur les critères ESG.

34% des responsables RSE sont membres du COMEX. Il y a urgence d’accélérer cette dynamique.

L’évolution du profil de Chief Sustainability Officer (CSO)

On observe deux typologies de Chief Sustainability Officer, aux rôles distincts mais essentiels pour porter la stratégie de durabilité de l’entreprise. Ces deux profils peuvent parfois exister de manière complémentaire au sein de l’entreprise.

  • Le Chief Sustainability Officer, spécialiste de la conduite du changement :

Ce premier profil de CSO démontre un leadership d’influence et une maîtrise de la conduite du changement, indispensable pour promouvoir et défendre une stratégie de transformation durable. Sa compréhension fine des modèles d’affaires et de leurs évolutions, lui confère un rôle clé dans la transformation durable de l’entreprise.

  • Le Chief Sustainability Officer, spécialiste de la RSE :

Axé davantage sur les expertises de la RSE et la mise en œuvre de la stratégie de durabilité, ses compétences s’étendent de la coordination avec les différentes directions métiers à la construction du reporting extra-financier.

Cette étude nous a offert l’opportunité d’examiner la diversité des gouvernances RSE. A l’image de toutes les entreprises interrogées, diverses par leur taille et leur maturité sur les enjeux de développement durable, les gouvernances RSE évoluent sans cesse pour s’adapter aux défis de la transition écologique et sociale.

[1] Sixth global institutional investor survey, EY, November 2021.

LinkedIn
Twitter
Facebook
Retour en haut