Guillaume de Vesvrotte

La durabilité comme moteur d’innovation et de business

Dès ses débuts comme communiquant Guillaume de Vesvrotte a intégré la durabilité (sustainability en anglais) à son métier. Aujourd’hui, cet entrepreneur français fait évoluer les comportements de marques internationales chez Pixelis. Il a lancé et pilote aussi Sustainable Brands Paris, plus grand événement européen dédié à l’innovation durable et au futur de l’entreprise dont Birdeo est partenaire.

Quel est votre parcours ?

Guillaume de Vesvrotte : J’ai commencé ma carrière dans la publicité, dans les grandes agences. Puis j’ai fondé ma première agence de conseil en communication en 2005, qui était la première en France à se spécialiser dans le développement durable. J’ai par la suite créé plusieurs autres structures et travaillé avec d’autres agences avant de rejoindre Pixelis, la première agence de branding indépendante en France, certifiée B Corp. J’ai participé au repositionnement de l’agence comme l’accompagnateur des marques “héroïques” dans le monde, c’est-à dire celles qui deviennent actrices du changement.  

En quoi consiste votre métier actuel ?

GdV : Notre travail principal chez Pixelis consiste à révéler la puissance que peuvent atteindre les marques qui prennent leur place dans la société, au travers du design, notre métier premier. Nous mettons aussi en relation innovateurs, pirates et grandes marques, aussi bien françaises qu’internationales. Nous cherchons à montrer au maximum de personnes, tout en nous l’appliquant à nous-mêmes, que l’entreprise du futur est libérée, transparente et bienveillante.

Je promeus également en Europe et aux USA la communauté mondiale des entreprises à impact B Corp. Ce sont 2 650 entreprises dans 30 pays et 150 secteurs d’activités, engagées pour l’environnement et la société et rassemblées par une certification. Je me déplace et participe à beaucoup de conférences internationales telles que South by Southwest, GreenBiz, C2, etc.

Sustainable Brands est la première communauté d’innovateurs de marques qui façonnent l’avenir du commerce dans le monde entier. Nous organisons un événement européen à Paris en avril 2019. Son thème : Comment la durabilité (sustainability en anglais) peut faire accélérer les entreprises ? Nous voulons faire comprendre que la transformation du business passe par l’innovation qui tient compte de l’environnement et des personnes. La durabilité est un moteur considérable de créativité, d’innovation et de business. Il est capital pour les entreprises de s’en servir et pour les grandes marques c’est une question de survie.

Quelles évolutions récentes avez-vous constaté dans les métiers de la RSE, le développement durable ou l’Économie Sociale et Solidaire (ESS) ?

GdV : Auparavant, la RSE permettait de diminuer les impacts négatifs des entreprises. Aujourd’hui, elle sert à envisager des impacts positifs. L’utilité n’est plus la même. Le développement durable a été une étape qui me semble dépassée désormais. Quant à l’ESS, ses pratiques se sont diffusées au-delà de son secteur. C’est devenu une logique dans le business : ce qui est profitable pour l’entreprise l’est tout aussi pour les consommateurs et vice versa. La relation client / entreprise est davantage basée sur la sincérité et sur le projet commun.

Que conseilleriez-vous à une personne qui souhaite travailler dans ces métiers ?

GdV : Premièrement, il faut déjà qu’il ou elle se fasse une définition personnelle de ce que signifie « le sens » car chacun a quasiment la sienne. Il faudrait qu’elle ait monté un projet et ait pris des initiatives en lien avec celui-ci. Ensuite elle pourra le proposer à une organisation spécialisée dans ces domaines. Pour moi il est important également de ne pas accepter des conditions de travail moins bonnes que la normale. S’engager pour la société ne diminue pas votre qualité professionnelle, bien au contraire.

Quelles sont vos motivations ?

GdV : Dans un premier temps, je dirais que ce sont mes enfants, même si cela semble un cliché. Je pense à leur avenir et c’est une motivation très concrète. Deuxièmement, je dirais que c’est l’ambition. Car de nos jours, je suis convaincu que nous avons tous les moyens de changer les choses à grande échelle.

 

 

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